Tuesday, October 18, 2005

Si Dieu le veut

Les monographies brochées, les précis d’histoire locale exposés à la maison de la presse ne seront-ils bientôt qu’un lointain souvenir ? Grâce à Internet les historiens locaux ont la possibilité de mettre en ligne le fruit de leur recherche. Pour le moment, ils sont peu nombreux à s’aventurer dans la publication électronique. Benoît Pénicaud, érudit dieulivolais, vient de réaliser son site

Depuis la Bibliothèque Nationale

Benoît Pénicaud, a son bureau à la BNF, la bibliothèque nationale de France où il est bibliothécaire. Une fonction qui l’a sans doute motivé dans son œuvre récente, la mise en ligne d’un site web consacré entièrement à la commune de Dieulivol, située au confins de la Gironde et du Lot et Garonne. Un site hébergé chez free : http://benito.p.free.fr. Le site est déjà bien référencé par Google qui le situe en première page lorsque l’on tape « Dieulivol » dans le moteur de recherche.

C’est un site entièrement consacré à l’histoire du village. Une histoire riche en couleurs pour cette commune tirant son nom du prêche de la première croisade par Urbain II « Diex li volt » : « Dieu le veut ». Déjà très complet dans son contenu le site de B Penicaud est appelé à évoluer. « Il pourrait devenir un outil à la disposition de tous les amoureux de l’histoire de la région. Il pourrait, en outre, se convertir en un véritable lieu de mémoire pour tous les habitants de Dieulivol souhaitant apporter leur contribution à son enrichissement » souhaite l’auteur.

Déjà le résultat est attractif. Richement illustré, très bien mis en page, le site présente toutes les facettes de l’historie du village : le souvenir de la première croisade, donc, mais aussi « Dieulivol au temps de la Guyenne anglaise », « les abbés de Saint Ferme seigneurs de Dieulivol », ou encore l’ancien château. Une partie bibliographique bien renseignée (c’est la moindre des choses pour un bibliothécaire) complète ce site. Des liens avec le portail de la vallée du Dropt (www.valleedudropt.com) et le site culturel de l’Entre-deux-Mers (www.entre2mers.com) sont proposés.

Enfin, Benoit Pénicaud nous apprend qu’une version du site en langue occitane est en préparation.

Appel aux historiens locaux

Voilà donc une façon plaisante et efficace de vulgariser l’histoire locale. Cet exemple est malheureusement encore isolé dans notre région. Les deux sites cités plus haut et dont nous nous sommes fait l’écho dans nos colonnes répondent à cette préoccupation. Mais les autres ne sont pas légion.

Nous pouvons ici citer ce site un peu fourre-tout au nom étrange : www.pfm.fr.st. Il présente un « voyage dans le temps en Lot et Garonne » avec une étude sur les villes commerçantes de la Moyenne Garonne entre 1750 et 1850.

A Sainte Bazeille, aux portes de Marmande, c’est l’écrivain Jacques Dubourg, spécialisé dans l’histoire des bastides qui a ouvert son site : http://perso.wanadoo.fr/dubourgj/. Il s’agît vraiment d’un site perso, aux couleurs rappelant plus un atelier de cartomancienne qu’une officine d’historien. Le site présente plus l’écrivain, sa vie son œuvre que le résultat même de ses travaux. Les ouvrages consacrés aux bastides sont présentés, on peut en lire des extraits, mais le visiteur sera invité à s’adresser à son libraire pour aller plus loin.

Nous citerons les efforts de l’association « Adichats » de Villandraut, qui a ouvert un site sur l’histoire du château de ce village de la Landes Girondine : http://adichats.free.fr/.

Enfin, les histoires locales sont toutes référencées par un portail dédié qui fait le tour de France des chercheurs et historiens. Tapez l’adresse www.histoire.presse.fr et cliquez sur la rubrique « le portail de l’histoire ».

On espère y voir bientôt de nombreuses réalisations de notre région.